Musique

Marilyne Léonard en plein décollage

Durée de lecture : 3 min

Jean-Christof Cloutier-Ross

En 2017, les projecteurs de La Voix se tournent sur une jeune fille d’à peine 15 ans. Marilyne Léonard est alors la plus jeune participante de la populaire émission de chant. Aujourd’hui, à 22 ans, son premier album Vie d’ange célèbre sa première année et l’artiste a même récemment été décorée du prix de la Révélation Radio-Canada 2023-2024. Pour son premier passage en Gaspésie cet été, Maryline a le vent dans les voiles!

 

Dans Vie d’ange, les rythmes passent d’un bedroom pop suave à du soul enivrant pour nous amener facilement sur la piste de danse. Sa voix peut rapidement nous faire penser à Hubert Lenoir, mais Maryline Léonard est loin d’imiter qui que ce soit. L’autrice-compositrice-interprète a sa propre touche et ses textes personnels nous font entrer immédiatement dans son univers. Depuis qu’elle est jeune (encore plus qu’elle ne l’est présentement!), elle ne cesse d’écrire sur son vécu. « Quand je parle de ce que je vis et de trucs au je, la chanson est tout simplement plus sincère et meilleure, mais il n’y a pas de recette gagnante. »

 

Parce que oui, tout est toujours en mouvement. « En ce moment, j’essaie de moins écrire au je. Mais c’est tellement intuitif, que là je suis bloquée quand j’essaie de pas faire ça. » Malgré la difficulté, elle persiste. Maryline écrit tous les jours, quitte à s’isoler des médias sociaux. Pour une jeune femme qui a su rester présente pour son public à travers des reprises de chansons populaires sur YouTube, il s’agit là d’un signe véritable de son engagement envers le projet. 

 

Créer un second album, c’est tout un défi. Les artistes mettent souvent toute leur vie dans leur première œuvre. « Et là tu dois en recréer une autre en 9 mois! », qu’elle lance, du tac au tac. Pourtant, le projet semble l’emballer. D’un point de vue musical, l’exploration et le désir de qualité sont au rendez-vous. « Je veux trouver le bon ton pour chaque instrument. Il va y avoir des trucs plus rock, des trucs plus trap, rap. » Une direction qui se fait déjà ressentir dans ses deux derniers singles, Gants blancs et C’est ma lady. Les morceaux offrent une ambiance plus disjonctée, et ce n’est pas un hasard. « Sur scène, j’suis vraiment moi-même. C’est vraiment cool, c’est plus rock. C’est pour ça que je m’en vais vers là avec mon deuxième album. C’est en faisant des shows tout l’été passé que j’ai réalisé que les tounes se jouent bien mieux quand on les garroche plus. »

 

Bien accompagnée

L’expérimentation peut parfois faire peur dans l’industrie de la musique. C’est pourtant un pari que la maison de disques Audiogram (Bran Van 3000, Isabelle Boulay, Choses sauvages, etc.) a décidé de relever en prenant Marilyne Léonard sous son aile en 2021. Dans C’est ma lady, l’artiste ne s’empêche pas de souligner la liberté qui émane de sa relation avec Audiogram : « Maison de disques, mais le cœur indépendant. »

 

Pour les musiciens et musiciennes, signer avec une maison de disques est souvent synonyme de sécurité, mais aussi de compromis. Dans le cas de Maryline, l’aventure se déroule bien. « Audiogram, ils sont toujours partants quand j’ai des idées de clips, de photos de presse, peu importe. Ils sont toujours là pour me soutenir. »  De plus, ses vidéoclips déjantés requièrent une équipe de confiance pour reproduire son univers. Heureusement, là aussi elle est bien entourée : « J’dois tout ce mérite-là à Mia Kalille, c’est elle qui fait toute ma direction artistique. Elle a aussi été ma gérante et ma copine, donc on est très proches », confie-t-elle en ricanant.

 

Elle reconnaît aussi l’immense chance qu’elle a eu d’intégrer une maison de disques prolifique aussi tôt dans sa carrière. Une avancée qui lui a permis de se propulser. « Il faut aussi que les artistes soient un peu plus au courant de toutes les avenues possibles. Tu peux être indépendant, etc. Moi je ne connaissais pas ça. » C’est un travail d’orfèvre qui se prépare pour Maryline Léonard, qui tentera à son rythme de sortir un nouveau single à l’automne 2023. « Sinon ça va aller au début de l’année 2024, et on va arriver en force avec de vraiment bonnes chansons! »

 

C’est donc un rendez-vous cet été pour Maryline Léonard, qui saura en mettre plein les oreilles des publics de la ROSEQ avec ses chansons à la fois intimes et dansantes. Une autrice-compositrice-interprète à absolument voir dès maintenant pour assister en première rangée à son décollage vers le succès!